Au CHP Saint Grégoire, le confort des patients est la priorité. Ce confort passe par une très bonne prise en charge de la douleuret des désagréments . Comment cette prise en charge est-elle organisée ?

Depuis plusieurs années, le Comité de LUtte contre la Douleur (CLUD) a proposé des protocoles adaptés à la prévention des douleurs liées aux actes diagnostiques et thérapeutiques potentiellement douloureux pour que les patients puissent tous rester confortables après les interventions. Ces protocoles (c'est à dire des sortes de modes d'emploi des médicaments contre la douleur) sont établis en fonction de ce qui est proposé, recommandé et validé par les autorités de santé (Agence Régionale de Santé : link) et les sociétés savantes comme la Société Française d'Anesthésie (SFAR link )ou d'autres sociétés qui regroupent des chirurgiens. Les membres du CLUD suscitent et animent au sein de l'établissement une véritable "culture de l'analgésie" (l'analgésie est l'absence de douleur). Ils s'assurent de la qualité de l'évaluation de la douleur en organisant l'acquisition et la généralisation de l'utilisation des instruments de mesure de l'intensité de la douleur, la formation des personnels à leur utilisation et la mention des résultats de l'évaluation dans les dossiers de soins des patients. Ils animent la réflexion en faveur d'une meilleure prise en charge de la douleur en fonction des pathologies traitées par l'établissement. Ils veillent à une utilisation rationnelle des moyens thérapeutiques médicamenteux et non médicamenteux au sein de l'établissement.

La prévention de l'apparition de la douleur commence au cours des interventions. Afin d'assurer l'analgésie et le confort au réveil, les anesthésistes ont à leur disposition plusieurs stratégies. Il existe des médicaments qui sont classés en fonction de l'intensité de leur effet. Parmi ces médicaments, citons : le paracétamol, les antiinflammatoires, la morphine; d'autres, moins connus, sont aussi utilisés. La deuxiéme possibilité est d'assurer l'analgésie du patient en réalisant une anesthésie locale ou de toute une région du corps, avec des produits qui restent efficaces longtemps, en plus de l'anesthésie générale. Ainsi quand le patient se réveille, la partie du corps qui a été opérée reste endormie et donc confortable.

En salle post interventionnelle SALLE DE RÉVEIL (SSPI), les infirmiers et infirmières qui prennent en charge le patient ont à coeur de poursuivre ce qui a été commencé et d'optimiser le confort. Le patient est interrogé sur sa douleur, il doit la noter de 0 à 10, parallèlement une évaluation du confort est réalisée de la même manière. On peut en effet rester confortable tout en supportant une certaine douleur et inversement être inconfortable et non douloureux (par exemple lorsqu'on a froid). C'est pourquoi en SSPI, les professionnels s'occupent de votre confort sur tous les plans (analgésie, réchauffement, position, soif, détente...). Les moyens d'optimisation du confort comprennent des médicaments, des chauffages à air pulsé, des couvertures et passent aussi par des techniques relationnelles adaptées à chaque patient selon son ressenti et ses émotions. Ces techniques sont enseignées à toutes les infirmières et infirmiers du réveil dans le cadre de leur formation continue.

Dans les services de soin ce même objectif est poursuivi. Les infirmières disposent de prescriptions effectuées par les médecins. Elles ont ainsi à leur disposition tout ce qui peut être mis en oeuvre pour le confort.

Si le patient est en ambulatoire HOSPITALISATION AMBULATOIRE, il a reçu une ordonnance pour pouvoir acheter des médicaments contre la douleur. Cette ordonnance lui a été délivré en consultation, soit par le chirurgien, soit par le médecin anesthésiste lorsqu'il les a rencontrés. Il a pu ainsi acheter les médicaments avant l'opération ce qui lui permettra de se soigner dès son retour à domicile.